Le chien et ses compagnons


Le chien et ses compagnons




L'ancêtre du chien avait manifesté à l’homme, son maître, une grande fidélité. Il lui gardait sa maison, son troupeau, il l'accompagnait partout et ne lui coûtait presque rien, car pour sa nourriture, le chien se contentait des restes de son maître. L’homme l'aimait beaucoup et l'avait pris comme son compagnon de tous les jours. Toute leur vie, ils avaient vécu ensemble sans aucun problème.
Dieu fut tellement ému et content de cette amitié que le jour de leur mort, car ils étaient morts le même jour, Il décida de leur donner la plus grande des récompenses: le Paradis.
L'homme et son chien, très contents, prennent donc la direction du Paradis ; l’homme devant, le chien derrière. Quand ils arrivent à la porte, l'homme entre, avance un moment puis se retourne pour regarder son chien. Il le voit debout devant la porte, la tête dedans et le reste du corps dehors. Il l'appelle lui demandant de se dépêcher pour entrer, le chien répond:
- Il me suffit de respirer l'odeur du paradis.
Et il se dépêche de rebrousser chemin.
Sur sa route, le chien rencontre l’âne et la chèvre, ils décident de manger ensemble. En chemin, ils voient une voiture, ils l’arrêtent et le chauffeur leur dit que le billet est de 100 Ouguiyas, mais puisqu'ils sont trois il leur fait une réduction, ce sera 80 ouguiyas chacun. L'âne sort 80 ouguiyas, les remet au chauffeur; le chien, n'avait pas la monnaie et donne 100 ouguiyas; la chèvre qui n’avait pas d'argent dit:
- Moi je fais "arrivée payée".
Parfois chez nous si quelqu'un n'a pas d’argent il peut prendre une voiture et quand il arrive la famille paie.
Ils entrent dans la voiture, le chauffeur démarre.
Arrivée à la porte du village, ils descendent tous. Mais la chèvre aussitôt les pattes par terre, s’enfuit et disparaît dans la nature. Le chauffeur la voyant détaler, démarre sa voiture pour l'attraper. Le chien qui attendait sa monnaie, quand il vit la voiture partir, se mit lui aussi à courir pour l'arrêter. L'âne lui, ayant payé, s'en va tranquillement.
Depuis, chez nous, quand une chèvre entend le bruit d'un moteur, elle fuit pour ne pas payer son billet ; l’âne lui, il faut l'éviter sur la route car il a déjà payé son billet ; quant au chien, il poursuit toujours les voitures pour réclamer sa monnaie sans jamais avoir soif car le fait de respirer l'odeur du Paradis fait qu'il a toujours le museau humide.
Le premier qui respire ira au paradis.




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